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"trace" sur la plasticine
cyril gauthey | 18 Février 2010 (17h02)

Est-il juste de dire que le juge n'a pas à trouver une marque sur la plasticine pour prouver que le sauteur a touché le sol en prenant son appel au-delà de ligne d'appel ?

En effet, dernièrement lors d'une compétition nationale, un sauteur a demandé au juge de lui montrer une trace sur la plasticine alors qu'on venait de lui signifier que son saut était mordu.

Devant l'impossibilité du juge à lui montrer une trace alors qu'il est certain d'avoir vu le pied du sauteur toucher le sol au-delà de la ligne d'appel, le sauteur a fait appeler le juge arbitre qui a validé le saut devant la véhémence du sauteur. Il m'a semblé que le juge comme le juge arbitre ne semblaient pas vraiment au clair sur les réglements.

Il me semble que la plasticine est une aide pour le juge mais en aucun cas un élément de preuve à fournir au sauteur. D'autant plus que dans le cas que j'évoque, la plasticine était très dure et pouvait ne pas laisser de trace lors d'un contact peu appuyé, comme ça peut être le cas si c'est juste le bout de la chaussure qui touche la plasticine.

Du moins le réglement n'en parle pas.

Pouvait vous m'apporter vos avis sur ce problème ?

Merci d'avance

Re[1] "trace" sur la plasticine
Michel MELET | 23 Février 2010 (02h48)

En fait, pour prouver que l'athlète a touché le sol au dela de la ligne d'appel, on ne pourrait pas dire qu'il faut une marque sur la plasticine, car lorsque l'athlete prend son appel ou poursuit sa course pour appel au dela de la planche il n'y aura bien évidemment aucune marque sur la plasticine, et également  lorsque l'appel se fait dans les conditions que la note accepte ( pied d'appel touchant le côté de la planche) là aussi il peut y avoir une faute de contact du sol au dela de la ligne d'appel sans pour autant risquer d'avoir une marque sur la plasticine.....d'où la règle ainsi établie où la plasticine est définie comme une aide au juge, mais pour autant il doit être capable d'avoir son jugement de contact qu'il yait ou non une marque . Après tout au lancer quand le juge apprècie d'un contact sur le dessus du cercle , ou dessus du butoir , ou dessus de l'arc au javelot, il n'a aucune trace sur quoi que ce soit qui doit prouver ce toucher de l'athlète. Il est vrai que c'est plus confortable pour le jugement (aide ) d'avoir une trace sur la plasticine , d'où également l'attention particulière à avoir cette planche avec sa plasticine bien posée réglementairement et nette de toute marque parasite de préparation ou de sauts précédents.
Associé à cette pratique il convient également , au besoin de vérifier les pointes utilisées (max longueur en extérieur = 9mm, 6mm en salle ou suivant max exigé par l'organisation et la conception de la salle) hors de la norme autorisée et associées à une extrémité de chaussure "travaillée"(semelle avant les pointes bien lisses) en conséquence, il peut y avoir des dépassements énormes avec touché mais sans marque.(max longueur pointes en extérieur =9mm, et 6mm en salle ou suivant max exigé par l'organisation et la conception de la salle)

Re[2] "trace" sur la plasticine
Édouard ESKÉNAZI | 23 Mars 2010 (18h51)
Michel a tout à fait raison.
la règle dit qu'il ne doit pas y avoir contact avec le sol au-delà de la ligne d'appel.
Si la plasticine est correctement mise et le saut est limite (évidemment pas si le pied se pose bien au-delà de la plasticine, mais là il n'y a aucun problème), s'il y a contact avec le sol il doit obligatoirement y avoir une marque sur la plasticine. Sinon, c'est que la plasticine est mal installée et la faute en incombe à l'organisation, comme ce fut jugé par le Jury d'Appel des Jeux Méditerranéens de 1993 à Narbonne.
On pourrait aussi raconter l'affaire Kluft-Barber des Championnats du monde 2005 d'Helsinki, si ça vous intéresse (beaucoup pluscroustillante que celle appelée Lewis-Barber de 1999 à Séville)